« Les dirigeants de notre pays doivent mettre un terme à leur passivité active » – Les résultats du sondage sont un signal d’alarme pour le Conseil fédéral et les directions des partis.

Berne, 10.5. 2021 – Deux enquêtes représentativesur l’accord-cadre réalisés en l’espace de six mois révèlent une adhésion claire tant au niveau de l’économie que de la société. En même temps, le Conseil fédéral laisse entendre que le traité n’a aucune chance devant le peuple. Les directions des partis le soutiennent et les associations économiques attendent. Les cris des opposants s’essoufflent. Un fossé flagrant se creuse entre les dirigeants de notre pays et la population. Il est désormais grand temps de poursuivre la négociation de l’accord en faisant preuve de bonne volonté et avec des approches constructives. C’est là que progresuisse veut jouer un rôle fondamental et constructif. 

Dans le sondage gfs de décembre 2020, mené auprès de 1’000 entreprises, l’accord-cadre avait déjà été clairement plébiscité à hauteur de 61%Les milieux économiques suisses soutiennent donc dans leur majorité l’accord-cadre institutionnel actuellement en discussion. L’acceptation des milieux d’affaires est principalement liée à la volonté de pouvoir à l’avenir développer des accords bilatéraux qui ont fait leurs preuves et de ne pas compromettre l’accès aux exportations. 

Le dernier sondage auprès des particuliers est encore plus clair. L’accord-cadre bénéficie d’un taux d’approbation de 64%. Les citoyens soulignent l’importance d’obtenir une garantie daccès aux exportations et des relations pour l’économie suisse avec l’UE qui soient réglementées. Ceci est d’autant plus étonnant et encourageant que le Conseil fédéral n’a émis aucun signal ou uniquement de façon négative sur l’accord ces derniers mois. De plus, de nouvelles plateformes telles que Boussole-Europe et Autonomiesuisse ont consacré beaucoup de temps et d’efforts à dénigrer l’accord-cadre. Avec très peu de succès, comme on peut le constater aujourd’hui : la proportion de personnes interrogées se déclarant « résolument contre » a chuté de 15 % à 13 % aujourd’hui. 

Les dirigeants des partis du Centre, du PLR et du PS envoient également des signaux négatifs et aliènent les membres de leur base qui prennent position en faveur de l’accord-cadreQuant aux grandes associations économiques, elles veulent encore et toujours attendre que le Conseil fédéral se soit clairement prononcé. 

Cette « passivité active de l’équipe dirigeante de notre pays » doit maintenant prendre fin. Il n’existe pas une seule raison pour que le Conseil fédéral ne soumette pas le traité à la procédure démocratique habituelle, en le présentant d’abord au Parlement, puis le cas échéant au peuple. Un autre argument du Conseil fédéral est également devenu caduc, à savoir qucela serait moins problématique pour l’UE si l’accord était déjà déclaré comme un échec par le Conseil fédéral. Les ambassadeurs de l’UE et de divers pays européens, avec lesquels progresuisse entretient une communication informelle sous le titre d’«Amitié bilatérale », ont unanimement démenti ces propos et souligné que l’UE, pour sa part, a le plus grand respect pour l’électorat suisse et accepterait sans condition le résultat de la votation, quel qu’il soit. 

Les faits révélés hier devraient à minima conduire les « dirigeants de notre pays » à repenser leur attitude à l’égard de l’accord-cadre, car celui-ci est tout sauf mort. Il est désormais grand temps de poursuivre la négociation de l’accord en faisant preuve de bonne volonté et avec des approches constructives. C’est là que progresuisse veut jouer un rôle fondamental.